2/18/2013

17-Quels sont vos défauts ?



                          Devant cette question, tous les candidats aimeraient déclarer : « je n’ai pas envie de parler de mes défauts ». Mais comme c’est impossible, il faut bien trouver quelque chose à répondre. « En fait, il faut souvent avoir derrière soi plusieurs années d’expérience pour se connaître professionnellement et ainsi savoir quels sont ses points faibles », souligne Marion Debuire, consultante chez MG Advantis.

                         Si vous êtes jeune diplômé, vous devez donc vous projeter dans le futur (ce qui vous évitera déjà de répéter inutilement ce que votre entourage dit de vous depuis votre plus jeune âge). En fait, pour vous, il s’agit d’éviter de répondre par mégarde à la question suivante : « quels sont les défauts qui pourraient nuire à ce poste ? ». Si vous êtes désordonné par exemple et postulez un emploi de documentaliste, vous n’êtes pas sur la bonne voie ! Il en va de même si vous êtes sédentaire alors que le poste exige de nombreux déplacements…

                        Dans tous les cas, vous ne pouvez pas maîtriser toutes les données du poste et de son environnement. « Il existe parfois des mots-clés qui éliminent d’office le candidat qui les prononce », indique un recruteur. Si vous annoncez par exemple : « je suis susceptible », et que votre éventuel futur directeur est très caustique, vous aurez certainement du mal à travailler avec lui. Quoi qu’il en soit, mieux vaut toujours présenter les informations sous un angle positif. Dites « je suis trop rigoureux(se) » plutôt que « je n’aime pas le laxisme », « je suis jusqu’au-boutiste » plutôt que « je suis entêté(e) » ou encore « je suis perfectionniste » plutôt que « je suis maniaque », etc. Par ailleurs, soyez honnête avec vous-même et évitez d’annoncer comme défaut une simple qualité exacerbée du genre : « je suis trop franc(he) » ou encore « je suis trop dynamique ».

                        Un recruteur peut vous demander de lui citer trois défauts (en général il exigera aussi trois qualités). Il est donc toujours préférable de préparer une liste pour ne pas sécher bêtement sur le troisième. À l’inverse, il peut aussi vous demander : « quel est votre défaut / qualité principal(e) ? ».

Enfin, essayez toujours de terminer par une note positive. Gardez à l’esprit qu’un défaut que l’on combat finit par devenir un atout puisque vous en avez pris conscience. Si vraiment aucun défaut ne vous vient à l’esprit, vous pouvez répondre sur le chapitre de vos compétences en précisant ce qu’il vous faudra améliorer pour exercer le poste, tout en prenant le risque que le recruteur décèle votre subterfuge.

Les réponses à éviter :
 
Banal • « J’ai les défauts de mes qualités et les qualités de mes défauts. »
          • « Je suis tenace jusqu’à l’entêtement. »
          • « Exigeant(e) avec moi-même, je le suis également avec les autres. » • « Ma grande franchise                          m’a parfois joué des tours. » 
          • « Mon enthousiasme me pousse parfois à l’excès. »

Prétentieux • « Mes défauts sont minimes par rapport à mes qualités. »

À prouver • « Je ne pense pas avoir de défauts majeurs. »

Des réponses possibles :

• « On dit de moi que je suis un(e) grand(e) bavard(e), mais en fait, c’est chez moi une façon d’amener les autres à parler d’eux. »

• « On me dit souvent que j’ai tendance à être dirigiste, mais j’essaie de compenser en discutant avec mes collègues avant de prendre une décision. »
• « J’ai conscience de mon manque de répartie mais j’essaie de m’améliorer en participant à des discussions animées entre amis. »

• « Je manque encore d’assurance mais je pense que ma timidité est due à mon manque d’expérience. En effet, lorsque je commence à me sentir bien dans un groupe, je suis capable de m’investir et de faire des propositions. »

• « J’ai un problème avec le temps. Il m’arrive d’être en retard à un rendez-vous ou de prolonger une réunion. Mais j’en ai conscience, je fais de gros efforts et je crois avoir déjà bien progressé. »

• « J’ai encore des difficultés pour m’exprimer parfaitement en anglais, même si je peux suivre une conversation ; mais je tente d’améliorer ma pratique, notamment lors de séjours à l’étranger. »

• « Ma connaissance d’Excel est moins approfondie que celle de Word, mais je possède un ordinateur personnel sur lequel je m’entraîne régulièrement. »

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